Lepidoptera
Les Lépidoptères ( Lepidoptera ) sont un ordre d'insectes holométaboles dont la forme adulte (ou imago) est communément
appelée papillon, dont la larve est appelée chenille, et la nymphe chrysalide.Il s'agit d'un des ordres d'insectes les plus
répandus et les plus largement connus dans le monde, comprenant entre 155 100 et 174 233 espèces décrites
(dont près de 7 000 en Europe et 5 000 en France), réparties dans 136 familles et 43 super-familles.
Les plus anciennes traces fossiles de papillons montrent que ces insectes ailés vivaient déjà sur la planète
il y a 201 millions d’années, aux côtés des premiers dinosaures.Ils se caractérisent à l'état adulte par trois paires de pattes
(comme tous les insectes) et par deux paires d'ailes recouvertes d’écailles de couleurs très variées selon les espèces.
Ils pondent des œufs qui donnent naissance à des chenilles. Ces dernières se transforment ensuite en chrysalides
(s'abritant ou non dans un cocon préalablement tissé).
Il en émerge enfin l'imago, ou papillon. Leur cycle biologique se trouve donc composé de quatre stades distincts :
œuf, chenille, chrysalide et papillon. Ce sont des insectes à métamorphose complète.
Comme les abeilles et la plupart des pollinisateurs, dans une grande partie du monde, les papillons sont en forte régression,
principalement en raison de l'intensification de certaines pratiques de l'agriculture (monocultures, pesticides) et, localement,
de la mortalité routière et de la pollution lumineuse ; ainsi, la mise à jour 2016 de la liste rouge de l'UICN montre que pour
462 espèces de papillons indigènes évaluées en zone méditerranéenne, 19 sont menacées d'extinction (dont 15 endémiques de cette écorégion).
Métamorphose
Les Lépidoptères sont des holométaboles comme les diptères ou les coléoptères.
Au stade de l'imago, le papillon a une longévité variable selon l'espèce, de quelques jours (Bombyx du mûrier)
ou semaines (Flambé, Machaon) à plusieurs mois (jusqu'à dix pour le Citron Gonepteryx rhamni).Chez les papillons, les dessins et les couleurs
alaires ont des fonctions multiples, comme la thermorégulation, l'évitement de la prédation et la reproduction. Parmi ces fonctions,
le camouflage, l'aposématisme et le mimétisme sont phylogénétiquement très répandus et présentent une grande diversification évolutive.
La sélection naturelle privilégie les espèces qui réalisent le meilleur compromis évolutif d'allocation des ressources entre ces différents
traits biologiques. Des écailles spécialisées, qui forment les androconies, sont présentes sur la face supérieure des ailes des mâles
et diffusent des phéromones sexuelles, notamment la danaidone, issues de glandes lors des parades nuptiales. Les ocelles ou yeux peuvent
être des ornementations de défense (chez le Paon-du-jour par exemple), c'est un bon moyen de reconnaissance des espèces
(comme l'ocelle orange centré de noir à l'aile antérieure du Petit mars changeant absent chez le Grand mars changeant).Le revers brun
ou noir des ailes présente souvent une livrée homochrome qui permet de se cacher à de nombreuses espèces présentant des couleurs vives
sur le recto de leurs ailes (Paon-du-jour par exemple). Certains papillons, comme le genre Cithaerias, présentent la particularité
de ne porter que très peu d'écailles.
Vision
En raison de la structure de leur œil multiple, les papillons ont une vision probablement
moins nette que celle d'un être humain, mais bien plus performante selon d'autres points de vue :
leur champ visuel est bien plus large
ils perçoivent mieux que nous les mouvements rapides dans leur environnement ;
ils distinguent parfaitement l'ultraviolet et la lumière polarisée ;
ils différencient probablement beaucoup mieux les couleurs, notamment pour certaines espèces ;
ainsi, le papillon Graphium sarpedon connu pour porter des marques colorées (bleu-vert, rouges) très vives présente pour chaque œil au moins 15
types de cellules photoréceptrices, contre 4 chez la plupart des autres insectes. Des expérimentations physiologiques,
anatomiques et moléculaires ont porté sur 200 mâles de cette espèce (plus faciles à capturer que les femelles).
Elles ont confirmé que chacun de ces photorécepteurs était sensible à une partie du spectre lumineux solaire.
Trois récepteurs sont dédiés aux bleus et quatre aux verts.
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